Dans un processus de professionnalisation d’une pratique, il est pertinent de mettre en place une forme de supervision. Toutes les organisations professionnelles ne sont pas d’accord sur la visée finale de la supervision. Mais toutes conviennent qu’un éclairage extérieur est utile pour le coach dans l’exercice de ses missions.
Dans la logique anglo-saxonne (ICF), la supervision s’apparente plus à du mentoring ou tutorat, c’est-à-dire que l’accent est mis sur le développement du coach du point de vue de son activité. Il est guidé par un « aîné » qui peut l’orienter dans des choix stratégiques pour développer son chiffre d’affaires. En Europe (EMCC), la supervision s’inscrit dans un parcours de professionnalisation qui inclut non seulement le développement de l’activité mais aussi l’aide à la résolution de problèmes techniques de coaching et le soutien ou bien la protection en cas de déstabilisation ou de questionnements personnels dans l’exercice du métier. La finalité est d’améliorer une pratique, de gagner en assurance et de progresser dans la reconnaissance des pairs et des clients.
Le démarrage d’une activité de superviseur est équivalent au passage d’un seuil. Le coach a acquis de l’expérience et a poursuivi une formation continue qui le place en situation de pouvoir à son tour accompagner de nouveaux entrants dans la profession. Il devra pour ce faire clarifier auparavant son identité de coach, c’est-à-dire être en mesure de décliner qui il est en tant que coach. C’est en étant clair avec lui-même qu’il sera en mesure de tenir une posture de pair bienveillant et compétent, disponible pour écouter et accompagner ses coach-clients dans leurs questionnements, doutes et réflexions.